Vous ne le saviez peut être pas, mais la famille LOPEZ s’est intéressée à l’univers des glaces artisanales non pas par hasard, mais par un concours de circonstances à une époque où le besoin d'innovation était nécessaire.
Pour cela replongeons-nous au début du 20ème siècle dans la Cantabrie profonde d'un petit village nommé la Vega de Pas, région natale de Manuel Lopez père, qui est le fondateur des Glaces LOPEZ.
A cette époque, ses habitants, « los pasiegos », produisent des produits laitiers à base de lait frais de leur vache, comme du beurre, du fromage et des pâtisseries
Une nouvelle technique a vu le jour dans cette région, la fabrication de crème glacée.
Cette innovation s'adapte parfaitement avec le savoir-faire des desserts de la région. A savoir, mélanger du bon lait frais des pâturages vallonnés, des œufs de poule, de la crème fraîche et du sucre, le tout, dans un récipient refroidit par de glace pilée et de sel.
Une révélation !
A cette période Manuel LOPEZ, jeune immigré d'une vingtaine d'année, avec un visa, travaille à Saint-Jean-de-Luz en fabricant et vendant de délicieuses gaufrettes croustillantes, les «oublies».
Après avoir arpenté la plage, les quartiers de Saint-Jean-de-Luz et les villages voisins, le « barquillero » comme on l'appelait, se forge une bonne réputation et avenir pour sa famille encore en Espagne.
Très vite le projet de glaces artisanales se concrétise. Les glaces artisanales deviennent une gourmandise très appréciée de l'Espagne du début 20ème siècle.
A cette même période la petite bourgeoisie espagnole de villégiature pour les bains sur la Côte Basque est à la recherche de cette glace artisanale.
L'idée de crème glacée devient une opportunité.
C'est le début de l'aventure des Glaces LOPEZ à Saint-Jean-de-Luz.
Gardant à l’esprit la tradition des Pasiegos de la Cantabrie natale, Manuel LOPEZ développe la fabrication de ses glaces avec des recettes de son village à base de lait frais de ferme des fermes proche de Saint-Jean-de-Luz, des œufs de son poulaillé, de sucres et de gousses de vanille et de plaquettes de chocolat venant de l'épicier du quartier Fargeot.
C'est ainsi que sont nées en 1924, les premières crèmes glacées LOPEZ, à la Vanille et au Chocolat.
N'oublions pas son savoir-faire acquis pour les gaufrettes, un plus indispensable pour consommer les glaces.
La glace se consommant en général dans les terrasses des cafés, assis et dans des coupes, ses gaufrettes avaient une forme de coquille Saint Jacques, bien pratique pour consommer ses crèmes glacées debout face à la baie de la grande Plage de Saint-Jean-de-Luz.
Effort, courage, et ténacité ont permis à la famille LOPEZ de perfectionner ses recettes, sa technique, son envie de toujours s'améliorer.
C'est l'identité même des Glaces LOPEZ, une véritable garantie pour les gourmands.
Jusqu'aux années 1940, la vie française évolue à grand pas et découvre les congés payés, les loisirs de masse, les plages, et les joies de la côte basque. Les glaces artisanales passionnent toutes les catégories et s’intègrent naturellement dans ce nouveau monde où le tourisme est abondant.
Incontournables dans les rues de la cité des corsaires, les enfants de Manuel père, Manolo, Mercedes, Juliette et Chincho, participent à l'aventure en apprenant le métier d'artisan glacier et en améliorant toutes les techniques.
Après la Seconde Guerre Mondiale, dans les années 1950, la société se reconstruit, se modernise. Concrètement, la technologie des glaces se modernise aussi. La sorbetière manuelle est remplacée par des sorbetières électriques beaucoup plus performantes.
Grâce au froid industriel, les Glaces LOPEZ se munissent d’une installation de chambres froides, pour ainsi garantir en permanence la chaîne du froid et répondre à la demande des clients.
Les carrioles qui ont arpenté les rues de Saint-Jean-de-Luz, Ciboure, sont remplacées par des remorques-magasins attelées à une voiture. Par la suite sont venus des triporteurs motorisés permettant de quadriller les quartiers.
Il faut attendre le milieu des années 1960 pour voir sur la promenade de la grande Plage de Saint-Jean-de-Luz, les premiers camions-magasins, qui sont toujours construit selon les mêmes principes.
Ces avancées technologiques dans la fabrication comme dans la vente permettent Glaces LOPEZ de proposer un choix de plusieurs parfums de glaces artisanales à ses clients et de révolutionner avec les glaces à l'Italienne.
Année 1970. Le soucis de proposer des fruits nouveaux devient une priorité. La maîtrise de la texture onctueuse du sorbet permet de faire connaître au grand public des parfums exotiques comme le fruit de la passion ou bien de se rafraîchir avec du cassis ou de la framboise.
Dès 1980, Daniel LOPEZ, petit fils du fondateur, améliore le concept de vente avec des camions-magasins plus grands, plus spacieux offrant une gamme plus importante de glaces, de sorbets, de glaces à l'italienne et de beignets qui font encore la réputation de la maison.
En 1992 Daniel Maître Artisan Glacier succède à son père Manolo, oncles et tantes, et prend en main les rênes de l’entreprise, afin de pérenniser l’héritage de son grand-père.
Une période où la création est foisonnante.
De nouveaux parfums sont mis au point par Daniel qui est soucieux des tendances du moments et des exigences des clients de plus en plus friands de crèmes glacées artisanales.
Les nouvelles techniques ont permis d'élaborer des parfums plus subtiles, tel que le sorbet au Chocolat Noir, de revisiter des classiques comme la glace Caramel au Beurre Salé; tout en améliorant la texture et la qualité des ingrédients.
Avec le nouveau millénaire, la quatrième génération fait ses premiers pas dans l’entreprise. C'est en 2005, que François rejoint son père Daniel pour apprendre le métier et marquer une nouvelle étape dans l'aventure Glaces LOPEZ.
Dès lors que tête et cœur travaillent ensemble il est possible d'atteindre le potentiel du partage. Un principe fondamental pour François qui a vite compris que l'humain et le rapport à son environnement est primordial.
Si la transmission est familiale, elle s'adapte parfaitement aux femmes et aux hommes qui partagent cette philosophie avec la même vision, la même passion et le même engagement pour sauvegarder le patrimoine artisanal local.
Les enjeux actuels sont pris très au sérieux depuis longtemps. Ils se concrétisent au quotidien en réutilisant 80% des emballages volumineux en plastiques, en remplaçant les plastiques jetables des petites cuillères, des pailles et autres par des matières biodégradables et en bois.
Bon Sens et Raison sont des valeurs d'antan qui sont encore d'actualité.
Conscient des enjeux environnementaux et technologiques du moment, l'année 2024 marque le siècle d'une aventure humaine et familiale gardant le cap sur des valeurs humaines.